Pv Angel .

Le retour était extrêment difficile , Avril avait énormement changer encore une fois , seulement mentalement . Quoi que physiquement , elle avait maigris , et il lui restait quelque marques physiques des coups qu'elle avait recu . En gros elle était énormement affectée par son passé . Toutes ces épreuves qu'elle avait du traverser seule . Son ex qui était complétement obsédé par elle était au moin disparu de sa vie . Et elle n'était en sécuritée nulle part à part ici.. Donc elle était revenue , en arrivant elle s'était enfermée plusieurs jours dans sa grande villa qui était vide . Mais elle n'aimait pas vraiment sa , dès qu'il y avait le moindre bruit elle sursautait . Elle tremblait à rien et elle avait souvent des crises d'angoisses . Enfin bref , ce matin après avoir enfilé un slim noir ainsi qu'un chandail violet et noir , elle était sortie dans la ville tentant de se renfermer dans sa musique qui la relaxait un peu . Une fois devant la piscine elle se rappela qu'un ami à elle bossait la et décida d'aller voir s'il était la . En entrant elle fut décue de voir qu'il n'était pas la . La piscine était vide , elle s'approcha dangereusement du bord de l'eau fixant son reflet puis en entendant un bruit elle sursauta et tomba à l'eau . Tout habillée , c'était pas génial . Elle ne s'y attendait pas et aussitôt qu'elle fut dans l'eau elle paniqua cherchant de l'air .

D'un air calme, serein, de mon côté, presque silencieux qu'une tombe. C'est tellement étrange, on me prends pour un ange, pour un zombie. Je n'existe plus, je suis mort depuis longtemps. Cependant, un bruit d'eau et un cri de fille me tirait de mes pensées. Le temps de tournée la tête et je vis l'une des nombreuses filles que j'ai aperçue l'une de mes soirée. Elle, je m'en souviens, elle m'as en partie, réconforté. Sans attendre, je retire mon tee-shirt blanc, laissant voir mon dos recouverte de cicatrice et mon tatouage, pour ne finir qu'en boxer et plonger jusqu'à elle pour la sortir de l'eau.

- Mademoiselle ?

Avril était sur que c'était finit , et en fait elle avait cessé de se débattre mais elle sentit quelqu'un la prendre puis elle put de nouveau respirer . Elle posa le regard sur le jeune homme en l'entendant parler , puis en le voyant elle se rappela l'avoir déjà vu . Oui c'était un mec qu'elle avait aider au bistrot quelques mois au paravant . Elle tremblait , pas parce qu'elle avait froid , mais parce que quelqu'un la touchait . Elle tenta de dire quelque chose mais elle n'y arrivait pas , elle avait maintenant les lèvres bleues . Bon ca c'est plutôt à cause du froid . Elle prit une grande inspiration , puis dit d'une voix tremblante .

>> Je .. merci..

Je la regardais, souriant doucement, lui caressant le visage du bout des doigts, pour la rassurée, la calmer. Et en même temps, dégager des cheveux de son doux visage. Elle semble si parfaite, mais... je n'ai qu'une envie, c'est de l'aider.

- De rien, ce n'est qu'un échange équivalent pour m'avoir sauvé la vie...

Lui répondais-je, souriant tendrement avant de lui mettre une serviette sur le dos et de la frictionner pour la réchauffer un peu puisqu'elle semblait avoir froid.

- Tu veux que j'aille chercher de l'aide ?

Avril se serra dans la serviette puis posa le regard sur le jeune homme . Il se souvenait d'elle c'était au moin sa . Elle alla s'asseoir contre le mur continuant de trembler légerement puis posa de nouveau le regard sur Angel se forçant à lui faire un petit sourire . Elle allait bien , c'était seulement la panique du moment..

>> Non m..merci . Ca va aller..

Il la regardait, calmement, doucement, et d'une manière protectrice, gardant sa limite d'approche avec elle, comme si il ne voulait pas lui faire du mal, en même temps, c'est bien le cas aussi. Sur ce, il se mit assis sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau et son corps meurtri a découvert.

-Tant mieux, alors.

En voyant le jeune homme s'asseoir sur le bord de l'eau Avril se fit glisser jusqu'à ses côtés n'ayant pas la force de marcher . Elle le détailla quelques instants , se pincant légerement les lèvres puis son regard se posa sur son reflet à elle dans la piscine . Elle n'était plus dutout la même fille , elle restait mignonne , mais elle avait perdu cette assurance qu'elle avait . Elle était faible et avait besoin de se faire protéger . Elle tenta de calmer ses tremblements , surtout que ses dents claquaient .

>> Au fait.. Moi c'est Avril .

Elle n'était pas très bavarde et parlait pas vraiment fort, mais ca montrait déjà une certaine confiance en le jeune homme , puisqu'à l'habitude elle ne parlait même pas aux gens .

Je la regardais d'une manière assez douce, avant de sourire un peu et de prendre doucement sa main, comme pour la rassurer avant de l'embrasser sur la joue, l'habitude d'essayer de faire sourire ceux qui vont mal, plutôt que moi.

- C'est un beau prénom. Moi, c'est Angel... mais je suis loin d'être un ange.

Lui disais-je sur un ton plutôt taquin et amusée. Finalement, je me détache de toute point d'attache d'elle et me remet dans l'eau, me laissant ainsi flotter sur le dos, regardant le plafond d'un air insipide et sans vie. En ce moment, j'étais assez aphone et l'envie de mourir, me gagne de plus en plus. Je n'ai plus personne qui puisse me retenir et lentement, ma vie se consume.

Avril se figea en sentant les lèvres du jeune homme sur sa joue . Elle le dévisagea par la suite . Il avait vraiment fait sa ? Elle se mit à très légerement trembler , mais le cacha . Et elle se calma aussitôt en entendant la voix d'Angel . Un petit sourire apparut sur ses lèvres puis elle effleura la joue de l'emo du bout de ses doigt bien que se contact la fit tresaillir . Elle avait sérieusement peur , mais au moin avec lui elle se forcait un peu..

>> Mais si .. Tu m'as sauvé.. Ce prénom te vas bien..

Douce enfance, triste agonie. Je meurs si loin des miens, si loin de mes parents, ma mère étant morte a ma naissance, et mon père, dix ans plus tard. Le monde n'est qu'illusion. Je ne suis pas fait pour vivre au milieu de tous ces gens bien-pensants et moralisateurs. On m'a déjà dit que j'étais désinvolte, que je n'avais aucune morale, que je n’étais pas net et que je n’étais pas normal. Oui, et alors ? Et puis, c'est quoi être normal ? Je n’en ai rien à foutre moi de me fondre dans la masse et de ressembler à tous les autres connards qui composent notre société de m*rde. On nous impose des règles et des codes de bonne conduite dès notre plus jeune âge afin de nous fixer des limites pour que tout le monde vive en harmonie. Mon cul ! Je ne veux pas vivre en harmonie avec les autres. Les autres n’ont rien à foutre de moi. Je n’ai jamais aimé les gens et jour après jour, je comprends de mieux en mieux pourquoi. Je ne veux pas vivre pour faire plaisir aux autres, je veux vivre pour me plaire à moi-même. Et chaque chose que je fais me montre comme mon esprit est étroitement formaté par toutes ces conneries de bienséance et de morale. Quand j'étais adolescent, on disait de moi que ça allait passer, que ce n'était qu'une passade due à la crise d'adolescence. Aujourd'hui, je suis "adulte" (je hais ce mot) J'ai appris à cacher mes idées pour ne pas choquer les gens, j'ai appris à me faire passer pour quelqu'un de social et sympathique. Mais j'en ai déjà assez de ce petit jeu hypocrite parce que j'ai peur de devenir réellement comme ça par habitude, et je ne veux pas. Je ne veux pas rentrer dans ce moule. Je ne veux pas vivre comme tous ces cons. Je ne veux pas m'imposer de limites dans ce que je pense ou dans ce que je dis. Je suis fou ? Bien. Je n’en ai rien à foutre. Vous pouvez me dire ce que vous voulez, je ne vous écoute plus. Ça fait trop longtemps que je vous écoute sans rien dire. Si vous me prenez déjà pour un fou, attendez de voir ce que je suis réellement. Dès que je serais sortie de l'engrenage infernal que je m'impose encore pour faire semblant de vous ressembler, je vous montrerai qui je suis. Voilà, je ne sais même plus qui je suis. Il y a deux personnes en moi. Une qui se mêle aux autres facilement et une qui ne veut voir personne. Le problème, c'est que c'est la première qui domine la seconde. Résultat de trop de temps passé avec tous ces gens. Résultat d'un besoin d'indépendance qui m'oblige aujourd'hui à faire parti du monde du travail. Résultat d'avoir chercher à ce qu'on me foute un peu la paix avec tout ça. Je me suis intégré. Je me suis fondu dans la masse. Je me suis imposé, non, je m'impose de respecter certaines règles, même si ça ne me plait pas, même si ça me fait de la peine, même si ça me fait souffrir. Et je hais ça : devoir faire ce qui ne me plait pas au détriment de ce qui me tient le plus à cœur. Tous les jours, je me force à prendre une décision que je ne veux pas mais que je dois. J'en ai marre de respecter les autres pour qu'ils ne me jugent pas. J'en ai marre de devoir faire attention à ce que je fais pour ne pas froisser les autres. Je voudrais vivre seul au milieu du trou du cul du monde, loin de toute civilisation et de tout être humain qui serait susceptible de venir me faire ch*er parce que ma musique le dérange ou parce que je fais trop de bruit tard le soir. Je voudrais ne plus avoir à bosser pour ne plus avoir à baisser les yeux ou à m'écraser devant mes supérieurs qui me fliquent sans arrêt pour savoir si je fais ou pas mon boulot. Oui, je le fais mon boulot, mais seulement parce que je n'ai pas le choix. Et puis déjà que ça me fait ch*er d'être rentré dans cette routine de m*rde de me lever tous les matins à la même heure, de voir les mêmes gueules chaque jour, de faire les mêmes choses qui me saoulent toutes les semaines, si en plus, j'ai toujours quelqu'un derrière mon dos qui épie mes moindres faits et gestes, ça me motive vraiment pas à avoir un jour une conscience professionnelle. Je ne supporte plus les remarques de mes amis. Je ne supporte plus les remarques de mes parents parce que je les appelle que quand j'ai des trucs à leur demander et que je passe les voir toutes les morts de pape. Je ne supporte plus les remarques de tout le monde parce que je ne suis pas aimable. Je ne supporte plus les remarques des gens qui se croient au dessus de tout et qui veulent me faire passer pour un inadapté social. De toute façon, avec le recul, je me rends compte que c'est bien ce que je suis : un antisociale. Et alors, c'est une raison pour vouloir m'enfermer dans vos petits préjugés à la c*n ? Vous pensez sans doute que je n'ai pas le droit d'évoluer dans votre petit monde tout calculé et minuté, régi par une belle pensée unique qui vous dicte à tous d'être beaux et gentils afin de bien vous intégrer au milieu des autres clones de vous-mêmes ? Pourtant, je suis là, dans ce cimetière, à contempler le monde qui m'entoure et qui me sert de repère. Je suis perdu, l'ange a perdu ses ailes, et se meurt, chaque jour d'avantage. Mon prénom n'a d'égal qu'à ce que les gens disent de moi, je ne suis qu'un boulet parmi tant d'autres. On a trop tendance, a me surestimer. Moi, je ne suis qu'un pauvre imbécile, désillusionné par la vie, et ces mensonges perpétuelles, qui dit qu'un jour, on découvrira le bonheur, mais blasphème infidèle, il n'existe pas, il y a longtemps qu'il n'existe plus pour moi. Ensuite, je sort de ma fixation sur le plafond et la regarde.

- Parfois, il arrive que les anges perdent leurs ailes et deviennent déchu comme de vraies démons, j'en suis un, je ne suis pas un ange...

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